Anne Malfait, Barbara Santana, Etienne
Oldenhove, Pierre Marchal
Deuxième jeudi du mois jusqu'en juin 2018 à 20h30 au local
Certaines figures cliniques nous révèlent particulièrement l’arrêt ou la mise
en défaut des processus de représentation psychique et le surgissement de
réels, dont les mots ne peuvent rendre compte, que l’exercice du signifiant
échoue à capturer, malgré les efforts visant la symbolisation.
Désubjectivation, abolition du sujet,
corps affecté, mélancolisation de l’exil.
Ici à Bruxelles nous mettons à l’écoute une clinique complexe faite de
rencontres auprès de demandeurs d’asile et de réfugiés.
Ailleurs en Afrique notamment (Congo RDC, Rwanda, Burundi), nous prenons en
considération les fragmentations et ruptures significatives dans l’ordre
symbolique. Pas d’entification pour cette clinique, mais une mise à mal du refoulement
originaire qui entraîne des effets sur des sujets, auprès desquels les tabous
fondamentaux se sont trouvés dépassés dans leur histoire.
Désabonnement du lien social, mise au ban, assignations et violences :
quelles incidences subjectives nous permettent de convoquer les traumas de la
civilisation ? Comment infléchissons-nous nos pratiques, à partir de lieux
d’écoute institutionnels divers, pour nous permettre d’entendre les effets
actuels des déliaisons et de paranoïsation dans le lien social ? Quel abri
dans la parole nos pratiques peuvent-elles contribuer à inscrire dans le
maniement du transfert ? Quelle éthique éclairée du sujet partageons-nous
lorsqu’il y est question de réels déliés ?
Ces questions nous engagent à mettre à l’épreuve quelques éclairages freudiens
et lacaniens qui guideront notre travail, au travers de lectures de textes
et de présentations de situations cliniques : psycho-névroses de défense et
névroses actuelles, la silenciation, la ségrégation, le « trou-matisme »,
l’affect, l’identification, les réels…
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