Le féminin et le maternel dans leur articulation au manque …
En présentiel à Bruxelles (AFB) et à Paris (ALI) et par zoom.
La première rencontre du séminaire aura lieu le vendredi 13 septembre à 18h au local de l’AFB (15, avenue de Roodebeek, 1030, Bruxelles).
Responsables
Jean-Marie Forget, Anne Joos
Nous proposons de repartir de la question du féminin et de la façon dont celle-ci se pose dans nos cliniques actuelles.
Le XX siècle aura été celui de la promotion de l’égalité sociale homme/femme et aussi celui des avancées technoscientifiques en matière de reproduction humaine. Le XXI siècle promeut une autodéfinition de son genre et tend à abraser les différences sexuelles. Malgré ces évolutions sociales, la clinique nous renvoie que le féminin, en tant que position autre, n’est pas plus évident pour une femme (ni pour un homme d’ailleurs) aujourd’hui que hier.
Autant il est intéressant de repérer avec Lacan que de n’être ‘pas toute’ dans la jouissance phallique offre une ouverture aux autres jouissances, autant la réponse identitaire semble prévaloir à l’invention d’un savoir-y-faire avec le féminin. Comment entendre et penser la difficulté avec laquelle les femmes et particulièrement les jeunes filles semblent avoir affaire à ce qui caractérise la position féminine dans ce que Lacan nomme le cycle de l’échange, c’est-à-dire ‘objet signifiant dans la dialectique sociale’ (Lacan, Sém V) ?
Le deuxième volet concerne ce qu’on désigne habituellement comme la castration ‘maternelle’. Comment aujourd’hui un enfant peut se représenter que sa mère, comme femme, qui n’est pas concernée par « l’avoir », ou « pas l’avoir », c’est à-dire n’est pas toute, est celle à laquelle il a exclusivement affaire, pour diverses raisons, et qu’elle semble occuper toutes les places parentales ? Bergès le formulait ainsi : ‘Si la mère prend toute la place dans le grand Autre, il n’y a pas de manque de signifiant (or « c’est la fonction paternelle comme signifiant du manque dans l’Autre qui permet au sujet d’être représenté par un signifiant auprès d’un autre », Bergès, L’enfant et la psychanalyse, p. 126).
Cette position maternelle, l’enfant va, entre autres, la rencontrer au travers de la féminité de sa mère. Comment opère pour un enfant aujourd’hui la rencontre avec le fait que sa mère soit manquante, sachant qu’il n’est pas évident qu’elle-même y consente.