Clinique de réels déliés
Jour et horaire : 2e jeudi du mois, à partir du jeudi 10 octobre 2024, de 20h30 à 22h30
Responsables
Barbara Santana, Anaïs Domb et Etienne Oldenhove
Contact : Barbara Santana : 0466 47 21 06 – [email protected]
Le groupe « Réels déliés » propose une lecture de l’impact de l’exil et du traumatique qu’il charrie en tant que souffrances de réels déliés, c’est-à-dire provoquées par des déliaisons des consistances RSI. La clinique de l’exil fait face à la mise à mal du sujet par les incidences des trajectoires et de la violence, là-bas comme ici. L’Histoire ne cesse de nous confronter à des éruptions de barbarie qu’on pensait loin derrière nous et qu’une étincelle suffit à embraser. Le sujet en quête d’asile dans nos contrées se heurte au manque de lieu d’existence dans l’Autre, dans cet autre pays, et au manque d’hospitalité. Une partie des sujets que nous rencontrons n’arrivent jamais en terre d’accueil et sont empêchés de prendre appui sur les « noms du père ». Tout cela alimente les déliaisons et nous amène à penser cette clinique au sein de lieux institutionnels et avec les outils de la psychothérapie institutionnelle.
Plus que jamais, la psychanalyse est aujourd’hui sommée d’affronter la question politique et d’assumer sa responsabilité. Nous y travaillerons à partir de la ronde des discours. Est-ce que le discours du maître et sa manière d’opérer dans le lien social ne peut pas mettre en lumière les incidences subjectives chez les patients déboutés de droit d’asile ? Ce qui produit un sujet, c’est qu’un signifiant vienne le représenter auprès de tous les autres signifiants. Dans le Discours du Maître, c’est l’esclave qui se trouve barré : il n’y a pas de signifiant qui vienne l’identifier ou si un signifiant l’identifie, par exemple avec le terme « esclave », c’est pour le rejeter, pour lui signifier qu’il ne fait pas partie du groupe. N’est-ce pas le discours des politiques d’asile et de migration ? Les incidences ne concernent pas que le sujet adulte. Elles agissent au cœur de la clinique des enfants. Sur quelle loi symbolique ces enfants peuvent-ils prendre appui ?